Les premières traces de la Maison Jeanne de Montferrand apparaissent au XVe siècle, lors de l’acquisition du bâtiment.
Des datations de bois ont permis de situer une grande transformation du bâtiment avec une réunification de 2 puis 3 maisons en un édifice commun.

État 1 – 1410-1411.
L’analyse des bois et les observations des façades permettent de dater la construction de la partie la plus ancienne.
À cette époque il y avait 2 échoppes distinctes au rez-de-chaussée séparées par un mur de refend.
Les plafonds du RDC sont datés de cette époque
La maison pouvait comporter un niveau de moins à l’origine
En 1463 – 1472, la maison appartient à noble Jeanne de Montferrand, veuve de Jacques de Chalamont.
Possiblement encore dans la famille en 1577 quand Antoine de Cadenet acquière la baronnie de Pérouges car celui-ci épouse Polyxène Guyot, première femme de Guillaume de Montferrand, seigneur d’Attignat.
État 2 – Milieu XVIe
A cette époque, Pérouges passe de la châtellenie ducale à la baronnie.
La maison subit une profonde transformation :
Réunification de la maison 1 un 2 en un seul ensemble de bâtiments accolés
Création du grand escalier à vis intérieur et de la tour qui devait le couronner
Création probable d’un étage supplémentaire à la maison 1
Création de plafonds à la française à partir de résineux (sapin et épicéa) importés depuis les monts du Jura dont une partie du commerce était assurée par la ville de Dortan à la fin du Moyen-âge
Agrandissement de la baie de fenêtre de la façade ouest du 1er étage.
Les fenêtres superposées de cette façade ont certainement été bouchées à ce moment-là.
La fresque du 2ème étage est probablement peinte à cette époque et à rapprocher de celles peintes au château de Montferrand à Lagnieu par cette même famille.
En 1663, la maison 1 appartient à Pierre Mienat, maître cordonnier, Angèle Brugeat, sa femme, et Humbert Chazey et est vendue à Pierre Jacquemet, marchand drapier de Vaugeux en Dauphiné.
La maison 2 à Etienne Petit, auparavant aux Trolliet.
État 3 – 1741
Réfection du plafond du 2ème étage, insertion d’un conduit de cheminée au 1er avec apposition d’une plaque datée de 1755.
En 1773, les 2 maisons sont à sieur Philibert Rudigoz, chapelier
A la Révolution, destruction probable du dernier palier de l’escalier à vis qui devait mener à une tour en saillie sur le toit
En 1839, les édifices annexes sont ajoutés à la demeure 1.
Elle appartient alors à Claude Vernay, puis partagée entre ses fils, François et Charles.
La maison 2 est à la veuve Louis-André Tarpin, puis à François et Charles Vernay
État 4 – XXe siècle
1913-1915 projet de réfection de la façade
1931 projet de réfection de la couverture
1931 Réfection des baies du rez-de-chaussée
Dans les années 1950, elle devient propriété de la famille Thibaut. Christophe Thibaut en hérite à la fin du XXe siècle et germe dans son esprit une volonté de réhabiliter et remettre en activité la maison, laissée sans véritable entretien depuis trop d’années.
